Ce que les méditants hindous et taoistes peuvent nous enseigner de l’isolement

La « mer de nuages » sur les monts du Phénix, vue du temple taoïste du Reflet de la Lune (région de Ankang, Chine centrale).
A. Herrou, Author provided

Adeline Herrou, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières et Veronique Bouillier, Centre national de la recherche scientifique (CNRS)

Il est des hommes et des femmes qui dans de nombreux endroits du monde, depuis des temps très anciens, font le choix de vivre reclus ou simplement à l’écart. Pour ces moines, ascètes et autres renonçants, l’isolement est volontaire et pensé comme un moyen (peut-être le seul) de se concentrer véritablement sur l’essentiel et d’espérer percer les mystères de l’existence.

En Chine comme en Inde, les vieux sages, grands ascètes et autres ermites, vivent le plus souvent dans des endroits reculés : sur les versants escarpés des montagnes, dans des grottes ou sur des îles inaccessibles, quand ils ne s’adonnent pas à une forme d’itinérance qui suppose tout autant de ne pas s’attacher, ni aux lieux ni aux gens. Dans ces contextes, il s’agit avant tout de ne pas se disperser, d’éviter de perdre son temps et surtout de ne pas gaspiller son énergie vitale.

La question cruciale est alors moins celle de savoir comment ils le supportent que de saisir pourquoi ils le font : qu’est ce qui vaut de se priver à différents degrés de ce que le commun des mortels est enclin à rechercher plus que tout : le plaisir, le confort, la sécurité ? Est-ce du reste véritablement de la privation ? Et surtout quel bénéfice de l’ascèse justifie les renoncements qu’elle suppose ?

Une forme d’oubli de soi chez les taoïstes

Aujourd’hui en Chine, les moines taoïstes incarnent l’idée qu’une vie retirée est un moyen privilégié pour accéder aux sphères les plus élevées de la connaissance et de la pratique du Tao, la Voie, indéfinissable, que les adeptes cherchent à atteindre afin de gagner l’immortalité.

Pour cela, ils font le choix difficile de tout quitter pour mener une vie à contre-courant. Ils ne sont pas nécessairement très nombreux au regard de la population chinoise mais ils sont très respectés, perpétuant la figure ancienne des sages qui font retraite pour pratiquer les arts de la « longue vie sans mourir ».


Au sommet de la montagne, le temple taoïste du Tambour battant (région de Ankang, Chine centrale).

A.Herrou, Author provided

Mais ils sont difficiles à approcher et beaucoup les cherchent, du commun des mortels aux praticiens. Ces « maîtres » sont de précieux conseil pour ceux qui parviennent à les trouver et à leur poser les questions qui les taraudent, ou à les interroger sur le sens de l’être. Ils habitent dans les temples qui parsèment la Chine, optant pour une vie entre soi dans des communautés monastiques.

Les méditants peuvent alors compter sur une gestion collective des questions de subsistance et de vie quotidienne, afin de se consacrer à leur pratique. D’autres adoptent une existence encore plus isolée, en ermites. Dans tous les cas, ils ne vivent pas pour autant en reclus. Détenteurs de rituels au cœur de la vie sociale – divinatoires, thérapeutiques, propitiatoires, funéraires–, ils sont très souvent sollicités localement et parfois aussi par des personnes venues de très loin pour les rencontrer.

Retraite et purification

Il n’est pas rare qu’à un moment donné de leur existence, souvent dans les premières années de pratique, ou de façon plus régulière, ces méditants effectuent des retraites au sein de leur vie déjà à l’écart. L’isolement quasi total leur permet alors de s’adonner à plein temps à l’exercice de la méditation, souvent assorti de jeûnes alimentaires et mêlant techniques de visualisation et de respiration.

Ils sont parfois aidés par des compagnons de pratique, pour les ravitailler et surveiller leur santé ; ou ils sont complètement seuls et refusent tout soutien, quitte à signaler aux éventuels visiteurs par un panneau qu’ils font une retraite « sans parole » ou à les dissuader de les aborder en se faisant passer pour fous.


Jeune moine taoïste pratiquant le wushu. Faire le vide quelle que soit l’affluence au temple (région de Ankang, Chine centrale).

A.Herrou, Author provided

Déjà au début des Six dynasties (220-589), on trouve des descriptions précises de procédés dits « alchimiques » qui comprenaient une période de retraite et de purification (allant d’une semaine à cent jours) dans une montagne ou un lieu calme avec un ou plusieurs assistants.

L’oubli de soi

La métaphore de la transmutation des métaux est toujours utilisée aujourd’hui : comme on raffine le minerai (cinabre) pour obtenir du mercure, on affine son corps et son esprit pour parvenir à la quintessence de son être. Mais dans ce contexte, une telle transformation vise une forme « d’oubli de soi ». Il n’est pas question de rechercher le bien-être, mais d’entrer plus avant dans la difficulté. En transformant les énergies de son corps et en tournant le regard vers l’intérieur de soi, il s’agit d’oublier son « moi humain » et l’ensemble des choses matérielles de ce monde, pour tenter d’accéder à son « véritable moi ».


Un moine taoïste pratiquant dans une grotte près du temple Longmen dong (province du Shaanxi, Chine centrale). 
A. Herrou, Author provided

Alors seulement on pourra percevoir ce que les yeux ne parviennent pas à voir, les oreilles à entendre, l’odorat à sentir, les mains à toucher ou encore le palais à goûter. Être réceptif à une intuition décuplée ou à une forme de concentration focalisée par l’intention (yinian), permet de basculer du monde « avec forme » au « sans forme », du pensé à l’impensé. Les plus avancés dans la quête parviennent au « non-agir » wuwei – une notion clé du taoïsme qui désigne une forme de tranquillité de l’esprit et un mode d’action qui ne force pas, en lien avec « le naturel et le spontané » (ziran), une attitude particulièrement efficace qui permet toutes les réalisations.

Ainsi, en franchissant la passe mystérieuse, on « ouvre en soi sagesse et perspicacité », pour mieux comprendre les autres et plus généralement l’humain. Cela explique que les maîtres qui s’adonnent à l’ascèse sont dits capables d’entrer en résonance avec les femmes et les hommes qui viennent les consulter, d’entendre ce qu’ils ne leur disent pas et de voir ce qu’ils ne leur montrent pas.


Moine taoïste dans sa cellule (région de Hanzhong, Chine centrale).

A.Herrou, Author provided

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une vie simple et sans pression est ici associée aux idées de quiétude et de modération. Un moine taoïste faisant l’éloge de la parcimonie (se 啬) lui donne trois sens, quand il est question de culture de soi : ne pas gaspiller [son énergie], la consommer doucement pour la consommer longtemps (selon le proverbe chinois « un filet d’eau coule longtemps », xishui changliu) et s’évertuer à en réaccumuler pour conserver la même force de vie.

Une telle vie n’est pas pour autant synonyme d’austérité. Une raison peut-être pour laquelle elle continue à attirer de jeunes adeptes dans la Chine d’aujourd’hui. Les maîtres taoïstes suggèrent qu’elle puisse procurer un bonheur sans nom ; de fait, ceux qui les observent, dont l’ethnologue, sont frappés de constater l’importance de l’humour dans les voies du renoncement ;

En Inde, l’enfermement en soi

L’ascétisme hindou prône l’itinérance comme valeur suprême : le détachement, le retrait du monde tendent à s’exprimer par le refus de ses valeurs de sédentarité que sont l’ancrage dans la famille, dans la maison, dans la production. Toutefois les ascètes peuvent choisir, parfois de façon temporaire, un lieu de retraite, un lieu retiré du tumulte du monde pour s’adonner à leurs pratiques méditatives.

Car, qu’ils soient vishnouites, shivaïtes ou d’une autre obédience, nombreux sont les ascètes qui s’adonnent à une pratique spirituelle, le plus souvent de type yogique (voir sur ce sujet l’ouvrage à paraître Une sagesse du corps édité par Ysé Tardan-Masquelier).


A côté de leur vie solitaire, les ascètes participent aussi à de grandes cérémonies, ici l’intronisation d’un chef de monastère au Népal.

Visuel de Frédéric Desportes, à partir d’une photographie de V.Bouillier, Author provided

Ils s’enferment alors volontiers dans ce qui est qualifié de grotte, guphâ, qui peut être aussi bien une anfractuosité dans le rocher, une cellule empierrée, une cave aménagée sous un temple ou dans un lieu retiré. Si la tutelle d’un maître est nécessaire, le cheminement d’étape en étape vers la phase ultime, le samâdhi (union, concentration, extase et accès à la réalité ultime) requiert le calme et la sérénité que seule permet la mise en retrait. Comme le recommande la Hatha Yoga Pradipika (La « Petite lampe du Hatha Yoga »), un texte de Svatmarama (texte classique du Hathayoga du XVe siècle),

 

Le Haṭha Yogin doit […] pratiquer à l’intérieur d’une petite cellule de la dimension d’un arc [c.à.d. quatre fois la dimension du bras]. La cellule doit avoir une petite porte ; être sans fenêtre, sans trou ni fissure, ni trop haute ni trop basse. » (HYP 1.12-13)


Une yogini à Kathmandu. Fort peu de femmes sont initiées comme renonçantes.

V.Boullier, Author

 

Mais bien au-delà des nécessités pratiques, l’enfermement dans un espace clos peut revêtir toute une dimension métaphorique, qui, en premier lieu, renvoie au motif universel de la matrice et au thème de la naissance initiatique : pénétrer dans une grotte, une cave, évoque le processus de regressus ad uterum, retour aux origines, un enfermement dont le méditant sort au terme d’un processus de transformation qui apparaît comme une nouvelle naissance.

Les ascètes Nath Yogis, en particulier, ont tout un monde légendaire dans lequel les Yogis héroïques connaissent toutes sortes de réclusions, le plus souvent au sein de la terre, avant d’être libérés par un maître ou d’émerger transformés et susceptibles d’accéder à la connaissance suprême.

Le corps comme microcosme du macrocosme

Cependant la renaissance permise par le passage dans cette bhû-garbha, cette « terre-matrice » n’est possible que par l’adoption de pratiques d’ascèse physiologico-mystiques qui reposent sur une conception du corps comme microcosme du macrocosme.


Illustration du corps yogique avec ses canaux et cakra, issu de l’ouvrage co-dirigé par Gilles Tarabout et Véronique Bouillier, Images du Corps dans le Monde Hindou.

Openedition, CC BY

Le travail sur son corps de celui qui est reclus, notamment le travail sur la respiration, active la circulation de l’énergie dans le système des canaux corporels qui obéissent à une vision mystique de la physiologie.

Ce mouvement de l’énergie trouve son aboutissement dans le sommet du corps, dans la voute crânienne, où, selon les conceptions yogiques, se trouve ce qui est appelé le « lotus aux mille pétales » au niveau de la fontanelle, le lieu de conjonction entre l’énergie interne que l’ascèse fait s’élever dans le corps et l’absolu, ce qu’on imagine en système shivaïte comme l’union de Shiva et de Shakti, ou l’abolition de toute dualité.

Plusieurs textes de cette tradition tracent une analogie entre l’espace clos du confinement et cette voute crânienne où se produit l’ultime transformation, dans une série de métaphores autour du vide et du plein, l’absolu étant conçu comme Vide suprême.

Ainsi que le dit la Hatha Yoga Pradipika (4.56) :

« Vide à l’intérieur et vide à l’extérieur, comme une jarre vide dans l’espace. Plénitude à l’intérieur et plénitude à l’extérieur comme une jarre immergée dans l’océan ». C’est alors que l’ascète en méditation, ayant coupé toutes ses attaches, « ayant l’apparence d’un mort », est libéré.


Un jeune Yogi devant deux tombes dans le monastère d’Asthal Bohar en Haryana.

V.Bouillier, Author 

Yogi en charge du feu ascétique (dhuni) au monastère d’Asthal Bohar en Haryana.

V.Bouillier, Author provided

Autre métaphore qui prend tout son poids lorsqu’on sait que les ascètes à leur mort sont inhumés, et non pas brûlés comme il est d’usage dans l’hindouisme, celle de la mort. L’enfermement dans une tombe se double parfois de la croyance en la présence éternelle d’un ascète qui n’a que les apparences de la mort physique, qui est en fait ravi en extase, en samâdhi. D’où les deux sens de ce mot qui signifie à la fois tombe et état de plénitude, immersion dans l’absolu.

Il arrive que les grands méditants décident de pratiquer cette inhumation de leur vivant et se fassent enterrer dans une cavité pour pratiquer leur ascèse, soit jusqu’à leur mort physique, soit pour certains d’entre eux pour une durée limitée, annonçant alors à leurs disciples le moment où ils sortiront de leur réclusion volontaire.

Ce fut le cas par exemple d’un ascète Nath Yogi rencontré dans son monastère isolé du Rajasthan après qu’il eut, selon ses disciples, passé quelques mois dans une grotte souterraine fermée, nourri exclusivement de lait par le moyen d’une paille. A la date annoncée pour sa sortie, toute la communauté se réunit autour de la tombe provisoire pour célébrer le retour au monde de l’ascète héroïque.

La poursuite de l’absolu

Au-delà de la Chine et de l’Inde, pour les hommes et les femmes investis presque à l’extrême dans la poursuite de l’absolu, ce que procurerait ce genre de retraite est de l’ordre de la vertu, de la pureté, de la piété, de la bhakti (dévotion), de la baraka (grâce spirituelle) ou du karma (actes et conséquences des actes), autant d’accès privilégiés (ou différents) au Tao (la Voie), au Mokṣa (la Délivrance), au Fana (l’absorption en Dieu), au Nirvana, au paradis des anges, à la rencontre avec Dieu et/ou avec la quintessence de soi-même.

A ce stade, une telle quête ne peut se faire qu’à l’épreuve du quotidien.

Depuis le lendemain du Nouvel an chinois, le 26 janvier 2020, les temples en Chine sont fermés au public et après trois mois, ils n’ont pas encore rouvert.

Ceux en Inde ont également cessé toute activité, alors que les renonçants Sadhus sont sans doute contraints d’interrompre toute itinérance.

Moines et ascètes se retrouvent ainsi isolés, plus que jamais, de façon inédite. Cela n’est pas sans difficultés, au regard en particulier des rituels inaccomplis et de la diminution des offrandes en nourriture que l’on suppose. Mais de façon générale, on peut dire qu’ils savent faire avec le confinement et les contraintes extrêmes, susceptibles même de les optimiser. Comme nous le dit un moine taoïste de Pékin, par Wechat :

« Tout dépend de la manière dont on parvient à faire usage de ce temps de vide. »The Conversation

Adeline Herrou, Ethnologue, CNRS, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières et Veronique Bouillier, Ethnologue, Centre national de la recherche scientifique (CNRS)

 

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons.

Sois douce avec toi …écoute toi …L’expérience de la méditation Pleine Conscience

Aujourd’hui je partage avec vous le témoignage de Maryse et de Karine, qui ont commencé avec MBSR puis ont poursuivi avec les ateliers de soutien de la pleine conscience, les journées de pleine conscience et les cours de yoga ou Restorative Yoga. 

 

Je n’y arrive plus, je n’y arrive plus. ..cela tourne en rond dans ma tête. Je voudrais m’apaiser, mais comment faire…un burn out et une récidive de cancer du sein, je suis bien amochée, je n’aime pas ma vie actuelle, je ne m’aime plus.

Je lis les livres de Christophe André et de Mathieu Ricard, cela me parle, mais je ne sais pas comment faire concrètement.

Un jeudi après midi de novembre 2016 j’ai trouvé la solution, j’ai commencé le stage MBSR.

C’était un non-retour, mon cerveau allait se transformer et j’allais enfin aimer, apprécier et relativiser.

« sois douce avec toi …écoute toi … rien n’est plus important que toi…ce que tu fais c’est déjà bien … la en ce moment précis comment vas-tu ? Sont mes nouvelles pensées.

Le stage MBSR fut un moment de partage intense avec les autres et une rencontre avec moi-même. Quel plaisir de se retrouver pour échanger et pour progresser seule et ensemble à la fois. Anne Marie était là avec une douceur, un sourire, un rire inimitable, un respect du chemin de vie de chacun qui nous donnaient toute confiance et qui accompagnaient nos rires et nos larmes d’émotion.

Je me souviens nous avions tous l’impression d’avoir touché au fond de nous, quelque chose que les autres n’avaient pas, comme un cadeau. Je le dis souvent c’est le cadeau qui a transformé ma vie, ma philosophie de vie. Grâce à la méditation en pleine conscience, je suis tellement plus calme, j’arrive à dire stop à mes pensées négatives, à dire non aux autres, à sentir ce qui est bon pour moi, à être moins en colère avec les autres… j’arrive … arrête Karine …seraistu devenue trop bienveillante avec toi-même, auraistu appris à t’aimer ?

Trop dirait Anne Marie, cela n’existe pastoujours plus de bienveillance, toujours plus d’amour… 

Je suis en chemin, mais de belles pivoines rouges, jaunes, oranges entourent déjà ce chemin, et puis il y a des fontaines pour se réapprovisionner comme les journées en silence, les ateliers, le yoga.

Depuis j’ai rencontré des turbulences dans ma vie privée et professionnelle, je ne suis pas une ermite, la vie continue. La méditation m’a permis de supporter la douleur, de me rassurer sur son impermanence.

Le scan corporel par exemple, me redonne de l’énergie et s’occupe de mon stress, me permet de m’endormir sereinement. Je me sens plus forte physiquement et moralement.

visuel podcast - méditation Perle intérieure 2

Merci la vie qui m’a permis un jour de croiser MBSR, merci Anne Marie de faire partie de ma vie,

et merci à moi de poursuivre le chemin …

Je pratique la méditation de pleine conscience depuis 5 ans. C’est une pratique que j’aborde aussi bien dans ma vie personnelle que dans ma vie professionnelle.

Du point de vue personnel,

j’ai toujours été à la recherche de méthodes pour me sentir mieux. C’est la raison pour laquelle, je pratiquais des exercices de sophrologie pour m’aider à gérer mon stress. Depuis l’enfance, je suis quelqu’un d’angoissé, de stressé. Chaque événement de la vie, qu’il soit minime ou grave, me perturbent. Je suis ce qu’on nomme depuis peu, « hypersensible ».

Il est vrai que je me laisse parfois submerger et emporter par mes émotions. Je m’inquiète vite et pour pas grand-chose, me disent mes amis. J’ai souffert de cela pendant longtemps car j’avais l’impression de ne pas être normale et je luttais contre ça.

Avec la pleine conscience, j’ai appris à accueillir mes émotions et non plus les combattre. La pleine conscience m’aide à sortir de l’emprise des pensées négatives, dévalorisantes et désespérantes. Cela me permet de faire face aux émotions, même parfois très douloureuses, de façon bienfaisante, et cultiver ma capacité à prendre soin de moi avec compassion.

Au début, je pratiquais tous les jours. Maintenant, je suis moins assidue mais ce n’est pas gênant car j’ai appris à intégrer cette pratique dans ma vie quotidienne. Dorénavant, je me réjouis d’attendre chez le médecin, au feu rouge ou à la caisse du supermarché car cela m’autorise à prendre quelques minutes où je me recentre, je reviens à la conscience de mon corps, de ma respiration. Je m’offre alors un beau cadeau, être présente à moi-même et non pas en mode pilotage automatique.

Dans le domaine professionnel,

cela m’aide également beaucoup. Je suis enseignante et chacun sait à quel point la vie scolaire est devenue de plus en plus stressante, avec des conditions de travail de plus en plus difficiles. Force est de constater que les élèves de maintenant ne sont plus les mêmes qu’avant. Notre société leur propose des stimulations externes de plus en plus nombreuses, la pression de la réussite, être le meilleur, être parfait. Les écrans peuvent être parfois omniprésents et les solliciter sans cesse. Ces constantes sollicitations ne facilitent pas la concentration et le développement de l’attention. Or, l’attention est bien l’un des piliers principaux de l’apprentissage.

C’est la raison pour laquelle, je débute (en tant qu’enseignante) tous mes cours par 5 min d’exercice de pleine conscience pour les aider à revenir à eux, à se concentrer, à rester en paix et en silence pendant quelques minutes. Lorsque j’oublie de leur proposer c’est eux qui me le réclament.

Et pour aider mes collègues à mieux gérer leur stress, je leur propose un atelier hebdomadaire de pratique de la méditation. Leurs retours sont très positifs et certains pratiquent même en dehors du lycée pour leur plus grande satisfaction.

La méditation n’est pas un remède miracle et cela n’a pas résolu tous les problèmes rencontrés dans ma vie, mais je suis heureuse d’avoir trouvé un moyen de les aborder d’une façon plus sereine.

C’est grâce à Anne-Marie que j’ai découvert ce parcours et je l’en remercie. Car en plus de la formation initiale, elle propose régulièrement des moments de pratique sur une demi voire une journée entière et ces rappels m’aident à maintenir et à renforcer ma pratique. Dernière chose que j’apprécie dans ce cursus, c’est qu’on ne travaille pas uniquement sur le mental mais également sur le corps, car on y associe des exercices de yoga et je trouve cela vraiment complémentaire.

Je les remercie pour leurs partages sincères et suis touchée par les effets positifs et bienfaisants de la Présence bienveillante ou pleine conscience sur la traversée de leur épisodes douloureux avec maladie ou professionnels dans leur vie. Elles continuent après des années à pratiquer pour leur bien être et développer leur auto-compassion.

Vous pouvez débuter avec l’audio « Méditation sur la respiration » mis à votre disposition sur la page « Ressources »

Ou initier un protocole de méditation pleine conscience : en savoir plus

Quand je prends conscience de la Pleine conscience

Je partage aujourd’hui avec vous le témoignage de Patricia Nivelet, l’une de mes élèves de longue date qui a commencé avec la méditation et le protocole de pleine conscience pour la réduction du stress MBSR.

Elle a continué en suivant très régulièrement les ateliers et journée de pleine conscience et s’est inscrite au Hatha Yoga et au Restorative Yoga témoigne de son expérience directe de la pratique de Mindfulness et de son cheminement. Je lui en suis reconnaissante et suis réjouie de son parcours de transformation. Voici son témoignage : 

Le yoga et la méditation Pleine Conscience ont été, sont comme thérapeutiques pour moi. Je ne fais pas de prosélytisme car chacune est libre d’en penser ce qu’elle veut : moi même, j’ai longtemps cru que ce n’était pas pour moi, mais absolument pas pour moi et je n’étais pas forcément convaincue quand j’ai débuté le protocole jusqu’à ce que je devienne addict ! Aveux d’égo et Résilience à découvrir…

Devenir une femme sans cheveux

Je crois l’avoir déjà écrit : quand j’ai perdu mes cheveux, j’ai vraiment eu l’impression de perdre mon identité de Femme.

Physiquement, évidemment.

Mais aussi émotionnellement.

Aujourd’hui, je me suis re-connectée ou peut-être simplement connectée à mon « essence-ciel » : Avec ou sans cheveux, avec ou sans perruque, je suis une femme, je suis FEMME.

 

D’abord, se réconcilier avec soi-même

Un outil, une technique, une personne ont été extrêmement importants pour moi, dans cette phase de réconciliation,

de ré-appropriation, de réflexion. 

Avant ma chute de cheveux,  J’avais un tempérament speed : aller vite, en force, loin 

Après ma chute de cheveux,

Cela s’est amplifié parce que la colère, le sentiment d’injustice, la rancoeur se sont immiscé.es dans mon quotidien.

J’avais toujours raison, mais absolument toujours.

Tout devait être fait, pensé comme je le décidais.

Mais, en même temps je devais garder l’initiative, le pouvoir.

Alors, je brandissais mon état de victime à la moindre occasion, façon malsaine de reprendre le leadership, genre « tu peux pas comprendre, je voudrai bien t’y voir si tu avais perdu tes cheveux, toi au moins tu as tes cheveux … bablabla« 

J’étais épuisante ! D’ailleurs je m’épuisais moi même….

Mais comme pour Pensouillard le Hamster du docteur Serge Marquis, la roue tourne toujours, de plus en plus vite …

« Une grande partie de la souffrance humaine est inutileelle est associée à une forme de résistance, de non acceptation de ce qui est ! » Eckhart Tolle

 

Pourquoi, comment, où je croise la route, le chemin d‘Anne-Marie Leitao, professeure de Yoga et Instructrice MBSR (En anglais, Mindfullnessbased Stress Réduction : Réduction du Stress basée sur la Pleine Conscience) à Noisy le Grand et Champs sur Marne, je ne m’en souviens pas mais c’est ainsi.

Synchronicité sans doute.

Le bon moment, le juste moment encore que …suivre le protocole MBSR c’est un engagement : celui d’assister à toutes les séances et surtout de pratiquer quotidiennement. Pfff….

Là, j’avoue, je suis un peu dubitative, négociant avec moi-même : si je peux, si j’ai le temps, si c’est possible.

Elle n’est pas encore née celle qui va m’imposer quoi que ce soit, surtout de me mettre en pause, de me poser, de quitter le mode pilotage automatique…

Et bien si, elle est née. Elle s’appelle Anne-Marie Leitao

Et elle va me faire renaître à moi-même, à la vie, à l’instant présent.

Je suis devenue addict depuis 5 ans et je pratique tous les jours yoga et méditation là où je suis,  je continue à suivre les cours  d’Anne-Marie et aussi à découvrir d’autres ateliers, d’autres pratiques, d’autres yogas.

Un peu comme Julia Roberts dans le film « Mange, Prie, Aime » 

 

Être en paix avec soi pour être en paix avec les autres

Mes cheveux n’ont pas repoussé, non non et je n’y allais pas pour cela ! 

Mais ma vie a changé : je suis en paix

Et que c’est bon !

Plus calme, plus douce avec moi-même et avec les autres, plus posée.  

Je savoure chaque moment.  

La pleine conscience a aussi développé comme une acuité des sens me permettant de savourer, de remarquer un lever ou un coucher de soleil, de repérer un graffiti sur un mur parisien, une fleur qui pousse au milieu des pavés, d’être attentive à un sourire, une odeur de cuisine…

Les bénéfices de la pleine conscience

Je sais que dans la femme que je suis aujourd’hui, celle qui écrit des posts, des newsletters, qui prépare un livre, qui vous rencontre ici ou là, qui vous accompagne à accepter votre perruque, il y a les graines semées ou révélées par Anne-Marie Leitao.

Son site s’appelle Perle Intérieure: tout est dit, non ? 

 

Retrouver Patricia Nivelet sur son site : acceptetaperruque.com

Crédits photos : Pinterest et Frank Busch

La méditation de pleine conscience contre les troubles de l’humeur

Déprime passagère, stress, irritabilité… Pour lutter contre les troubles de l’humeur associés à la ménopause, des chercheurs américains suggèrent une pratique régulière de la méditation de pleine conscience. On essaye ?

Chez la femme, la ménopause survient en général entre 45 et 55 ans. Ce phénomène naturel (qui correspond à l’arrêt du cycle ovarien) s’accompagne, dans 80 % des cas selon l’Inserm, de symptômes appelés « troubles du climatère » : bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, maux de tête, fatigue, sécheresse vaginale, irritabilité…

Justement : selon une nouvelle étude menée par la Mayo Clinic (aux États-Unis), chez les femmes ménopausées, la méditation de pleine conscience pourrait être efficace pour lutter contre les troubles de l’humeur – parmi lesquels le stress, la déprime passagère et l’irritabilité.

Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs ont travaillé avec un groupe de 1744 femmes âgées de 40 à 65 ans et ménopausées, donc . Celles-ci ont du répondre à des questionnaires concernant leurs symptômes, ainsi qu’à des questionnaires concernant leur pratique de la méditation de pleine conscience.

schema10 min méditation

FAIRE UNE PAUSE DANS SA TÊTE GRÂCE À LA MÉDITATION

Verdict ? Si la méditation de pleine conscience ne s’avérait pas forcément efficace contre les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes, cette activité semblait toutefois faire ses preuves contre le stress, l’anxiété, la déprime passagère et le stress.

« Le principal atout de la méditation de pleine conscience, c’est qu’elle permet de prendre du recul sur son flux de pensées, ce qui constitue une « pause » appréciable en période de stress, explique le Dr. Richa Sood, principal auteur de ces travaux publiés dans le Journal of the International Menopause Society.

Nous pensons donc qu’une pratique régulière de la méditation de pleine conscience devrait être recommandée aux femmes en période de ménopause ou de péri-ménopause, en particulier si elles souffrent de troubles de l’humeur. »

 

Participer à la prochaine réunion d’introduction au cycle de méditation pleine conscience MBSR du 13 février à 19h

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Judson Brewer, avec lequel j’ai été en formation « corps-esprit et médecine intégrative durant 8 jours en mai dernier est méditant, psychiatre et chercheur en neuroscience .
Il explique très simplement comment la présence attentive (pleine conscience) aux conséquences de nos mauvaises habitudes peut nous permettre de nous déconditionner.

L’un des processus d’apprentissage conservé dans le système nerveux est : 
Déclencheur, comportement, récompense
.

boucle-habitude

Avec la nourriture c’est « je vois de la nourriture, je mange, je me sens bien, je recommence ».

Ainsi notre cerveau créatif nous dit « la prochaine fois que tu es triste, pourquoi ne pas essayer de manger pour te sentir mieux »… Ainsi ce n’est pas le signal faim qui vient de l’estomac mais le signal émotionnel : se sentir triste qui déclenche l’envie de manger.

D’autres vivent cela aussi avec la cigarette. Nos habitudes peuvent littéralement nous tuer.

La pleine conscience c’est être curieux de ce qui se passe dans le moment présent. La pleine conscience de la respiration : etre curieux de comment se déroule l’inspiration ou l’expiration juste au moment où on y revient sans jugement.

En laboratoire il a proposé aux fumeurs « Fumez et soyez juste curieux à propos de ce que ça vous fait quand vous le faites ».

La pleine conscience c’est voir très clairement le résultat de nos mauvaises habitudes, devenir désenchanté à un niveau viscéral et lâcher prise.  Je vous laisse découvrir la suite…dans cette vidéo de 9 minutes, sous-titrée en français de Judson Brewer.

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